Désimperméabilisation des sols
Publié le 23/10/2020
Dans une ville plus perméable, les sols retrouvent leur rôle naturel d’éponge. L’eau s’infiltre naturellement dans le sol, évitant les débordements et limitant le coût des réseaux de canalisation.

Nos villes trop imperméables
L’imperméabilisation des villes, ce sont tous ces sols bétonnés, asphaltés, qui empêchent l’eau de pluie de s’infiltrer dans la terre. Elle ruisselle sur ces surfaces imperméables jusqu’à trouver un caniveau pour rejoindre les réseaux d’eau pluviale.
La surface non perméable est de plus en plus importante en urbanisation.
Entre 2006 et 2014, c’est l’équivalent de 236 terrains de foot par jour qui était bétonné en France. Le taux d’artificialisation sur notre territoire est supérieur à la moyenne européenne.
On imperméabilise 70 000 ha par an.
Laisser s’infiltrer les eaux de pluie
Pour la gestion des eaux pluviales, des techniques alternatives existent au tout à l’égout : des mesures précautionneuses et de long terme (comme les noues, les bassins d’infiltration, les jardins de pluie), ainsi que la désimperméabilisation des sols pour limiter les ruissellements. Cette solution permet aussi de réduire le transport d’éléments polluants (huiles de voiture, gasoil…) par l’eau.

En immersion - Episode 3 : La ville éponge !
Poursuivant sa recherche d’informations sur la gestion de l’eau, Léa décide d'étudier les méthodes innovantes mises en place en milieu urbain. Léa mitraille ce qu'elle observe, végétation, noues d'infiltration... quand soudain, elle reçoit un sms de Max, lui indiquant qu'il est arrivé et qu'il a une surprise pour elle. Léa se retourne et reste médusée par ce qu'elle voit. Max, tel un mannequin au défilé de la fashion week, arrive vers elle portant un manteau... recouvert d'éponges ! Dubitative, Léa le questionne sur la raison de cet accoutrement. Max lui rétorque qu'il a eu cette idée quand Léa lui a parlé du principe de l'éponge vivante. Il s’est donc confectionné un manteau qui absorbe la pluie au lieu de la laisser ruisseler. Léa, dans sa grande bienveillance, lui précise que pour les actions concrètes c’est ici que ça se passe : jardins de pluie, noues d’infiltration, tranchées drainantes… Elle lui explique que ces projets d’aménagements urbains contribuent à désengorger les réseaux et réguler les zones d’infiltrations d’eau, tout en réduisant les coûts de transport et d'évacuation des eaux pluviales et en réintroduisant la nature en ville ! Max rétorque que c’est toujours à la nature de faire des efforts et qu’il avait envie d’agir lui aussi. Léa, très pertinemment, lui demande ce qu’il compte faire de la pluie emmagasinée dans les éponges. Max, contrarié, reconnaît que son système n'est pas encore au point mais qu'une nouvelle version est en phase d'élaboration ! La suite au prochain épisode !