Bassin versant de la Garonne
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Le vaste bassin du fleuve Garonne (24% du bassin Adour-Garonne) s'étend des Pyrénées à l'estuaire de la Gironde. Traversant les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, le sous-bassin Garonne concerne tout ou partie de 11 départements.
A dominante rurale, il concentre tout de même 3 millions d’habitants autour des métropoles de Toulouse et Bordeaux.
Le contexte géographique
Ce bassin est encadré par les sous-bassins du Tarn/Aveyron, du Lot et de la Dordogne à l’est et par le bassin de l’Adour à l’ouest.
Drainé par la Garonne, troisième fleuve français par ses débits, il comporte une dizaine de sous-bassins, dont Neste, Salat/Arize, Ariège/Hers Vif, Hers mort/Girou, les rivières de Gascogne, la Séoune, l’Avance, le Dropt et le Ciron.
Les principales activités sont l’agriculture, prépondérante dans les basses vallées et l’industrie principalement autour des deux métropoles régionales.
L’axe garonnais se démarque, ainsi que les deux grandes métropoles régionales, avec leur forte densité de population et leurs industries de pointe.
A l’amont, dans les Pyrénées, les sous-bassins ont de nombreux attraits : touristiques, piscicoles… Ils assurent également une production importante d’hydroélectricité.
Les enjeux du bassin de la Garonne
La gestion quantitative de l’eau
Les politiques de l’eau doivent être pensées en cohérence à l’échelle de l’axe Garonne, ainsi qu’en coordination avec les autres bassins qui contribuent à son alimentation. La gestion quantitative de la ressource en eau est, en effet, un enjeu primordial sur ce bassin déjà fortement réalimenté par des lâchures de barrages durant les périodes estivales sèches. C’est à l’ensemble des besoins humains, économiques et écologiques, qu’il convient de répondre dans une vision à court et long terme et en prenant en compte les effets du changement climatique.
Concilier activités agricoles et qualité de l’eau
L’espace rural du bassin de la Garonne étant très aménagé et cultivé, les activités agricoles pèsent sur la qualité des eaux et l’atteinte de leur bon état malgré des améliorations au cours des quinze dernières années. Le maintien ou la mise en place de pratiques agro-écologiques (notamment couverture des sols, allongement des rotations, diversité des assolements, agroforesterie, lutte biologique…) visant des performances économiques et environnementales doivent être encouragées pour mieux prendre en compte la préservation de la ressource en eau et des sols, et limiter les ruissellements et le transfert trop rapide des intrants vers les nappes et les cours d’eau (lien interne vers l’agriculture de demain).
Biodiversité, zones humides, fonctionnalités naturelles des cours d’eau, continuité écologique
Il faut veiller à gérer durablement les cours d'eau en respectant la dynamique fluviale, les équilibres écologiques et les fonctions naturelles.
La qualité des milieux naturels à forts enjeux environnementaux constituent des éléments du territoire stratégiques pour la gestion de l'eau et la préservation de la biodiversité.
Les potentialités piscicoles des cours d’eau plaident en faveur de politiques d’ampleur pour restaurer la biodiversité, leurs fonctionnalités naturelles et la continuité écologique, notamment sur la Garonne et ses affluents. La Garonne est par ailleurs le seul fleuve du bassin Adour-Garonne pouvant encore accueillir l’ensemble des espèces amphihalines.
Perspectives et effets du changement climatique
- Forte évolution démographique : + 1 million d’habitants
- Augmentation des températures de + de 2°C
- Baisse de 30 à 40 % du débit des rivières
- Vulnérabilité très forte pour la disponibilité des eaux de surface
- Accentuation alarmante des difficultés dans la partie aval du bassin
- Bouleversement des milieux de l’estuaire de la Gironde par un moindre apport d’eau douce
- Risque d’eutrophisation des eaux à l’aval
- Biodiversité aquatique et des zones humides très menacée à l’amont
Un débit très faible dans les rivières en période d’étiage et une forte augmentation de la population à prévoir : l’avenir doit sans conteste être anticipé vis-à-vis des usages et de la répartition de l’eau. Il importe aussi de renforcer la résilience des territoires face aux réalités déjà observées du changement climatique telles que, par exemple, la concentration des rejets de stations d’épuration ou le colmatage des cours d’eau.
Le bassin de la Garonne en chiffres :
- Superficie : 28 000 km²
- Population : 3 000 000 habitants (2019)
- Densité : 107 hab/km²
- Principales agglomérations : Toulouse, Bordeaux, Agen, Marmande, Auch , Foix
- Pourcentage des départements couverts par le bassin : Ariège 98 %, Haute-Garonne 94 %, Gers 78 %, Lot-et-Garonne 75 %, Tarn-et-Garonne 44 %, Gironde 37 %, Hautes-Pyrénées 34 %, Aude 11 %, Lot 5 %, Dordogne 4 %, Landes 3%, Tarn 3 %.
- Principaux cours d’eau : la Garonne, l’Ariège, le Gers, la Baïse, le Dropt
- Principales nappes : Alluvions de la Garonne et de l’Ariège, sables et graviers plio-quaternaires de la Garonne et du Ciron, Molasses du bassin de la Garonne, calcaires du pays de Sault…
- Nombre de masses d’eau : 706
40 % de masses d’eau superficielles en bon état écologique en 2019
8 espèces de poissons migrateurs soit la totalité des grands migrateurs européens présents
8 SAGE approuvés ou en cours de préparation sur le bassin Garonne*
* (Vallée de la Garonne - Hers Mort Girou- Leyre, cours d’eau côtiers et associés- Ciron- Estuaire de la Gironde et milieux associés - Neste et rivières de Gascogne- Bassin versants des Pyrénées Ariégeoises)
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