L'état des ressources, gestion quantitative
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L’Agence agit pour le retour à l’équilibre des territoires du bassin qui sont aujourd’hui déficitaires, pour rétablir durablement l’approvisionnement en eau, limiter les périodes de crise et assurer le bon fonctionnement des milieux aquatiques.
Un manque d'eau en été
Le bassin Adour-Garonne connaît régulièrement des étiages sévères, résultant d’un déséquilibre entre les prélèvements et les ressources disponibles.
Ces situations tendues nécessitent une gestion de l’eau permettant de satisfaire à la fois l’ensemble des usages économiques, en particulier l’alimentation en eau potable, et les débits nécessaires à la vie aquatique.
Le document suivant synthétise les éléments permettant de mieux comprendre l’origine de la sécheresse, ses impacts, ainsi que les moyens à notre disposition pour les réduire.
Les ressources en eau en Adour-Garonne
Les ressources disponibles sur le bassin Adour-Garonne sont soit naturelles (ruissellements directs ou retardés transitant par les nappes en relation avec le cours d'eau, lacs naturels, etc.), soit artificielles (réservoirs, canaux, ...).
Des fluctuations saisonnières des ressources naturelles
Avec une pluviométrie moyenne annuelle de 90 milliards de m³, les écoulements moyens sur le bassin sont de l'ordre de 35 milliards de m³. Mais ces abondantes ressources, du fait des régimes hydrologiques des cours d'eau, sont inégalement réparties sur l'année.
Des réserves artificielles pour soutenir les faibles débits
Les réserves artificielles du bassin Adour-Garonne représentent plus de 640 millions de m3, mobilisables directement ou indirectement pour soutenir les débits d’étiage des fleuves et des rivières :
- près de 300 millions de m3 dans de grands réservoirs (barrages de plus de 2 millions de m3) : dédiés au soutien des étiages, répartis sur les axes déficitaires identifiés dans le SDAGE.
- près de 50 millions de m3 dans des retenues de capacité moyenne (0,5 à 1 million de m3) dédiés à l’irrigation et/ou à l’eau potable à partir d’une cinquantaine d’ouvrages.
- près de 290 millions de m3 dans environ plus de 15 000 retenues collinaires ou retenues de substitution.
Les grandes réserves destinées à l’hydroélectricité stockent de l’ordre de 2,3 milliards de m3 dont plus de 160 millions sont mobilisables en période estivale pour soutenir les débits des cours d’eau.
Les prélèvements en Adour-Garonne, quelques chiffres
Dans le sud-ouest, la période de faibles débits naturels correspond à la période de pointe des prélèvements d’eau (juillet-août). Ainsi le bassin Adour-Garonne connaît régulièrement des étiages sévères, résultant de prélèvements en eau supérieurs à la ressource disponible (déséquilibre quantitatif).
Stratégie de gestion quantitative du Bassin Adour-Garonne
Lors de sa séance du 15 septembre 2021, le Comité de Bassin a adopté un plan stratégique 2021-2027 de retour à l’équilibre pour la gestion de la ressource en eau.
Les grandes orientations de cette stratégie ont, par la suite, été reprises par le SDAGE 2022-2027. Elles font le lien entre les missions conduites par l’Etat, l’agence de l’eau et les acteurs du territoire dans une logique de ciblage des efforts de tous en direction des territoires les plus problématiques au regard des tensions sur la ressource en eau, actuelles et futures.
Des aides de l'Agence pour maintenir les débits
L’Agence de l’eau accompagne toutes les solutions pouvant contribuer au maintien de débits suffisants dans les rivières pour assurer la disponibilité de la ressource en eau, condition aussi de sa qualité.
Un suivi des débits "en temps réels"
Afin de suivre finement les variations hydrologiques, les niveaux d’eau sont mesurés en permanence dans des stations de mesure automatisées qui alimentent les bases de données spécialisées. Tous les mois, à partir de juillet et pour la période d’étiage, un « bulletin de situation hydrologique » est publié pour le Bassin Adour-Garonne par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL de Bassin).