"Notre rôle a été de construire le chemin praticable qui (...) entraine le bassin sur la voie d’une véritable bifurcation écologique."

Ma formation d’ingénieur en hydrogéologie, et les postes et fonctions que j’ai pu occuper par la suite, tout a contribué à ma prise de conscience précoce des effets du changement climatique et de ses répercussions sur la ressource en eau. Par nature, je suis également sensible à ce que cela signifie pour la société et aux enjeux nouveaux que cela représente pour nos politiques locales.
C’est aussi ce qui m’a conduit à prendre des fonctions au sein du Comité de bassin Adour-Garonne en 2014 et plus récemment, à m’investir dans la Présidence de la Commission Programme, Finances et Evaluation (CPFE). C’est une commission qui participe à la préparation des grandes étapes financières de la politique de l’eau. Elle travaille sur les projets de décision et aide à trouver les terrains d’entente, la voie qui rassemble les différents représentants des usagers de l’eau, en amont de l’adoption des délibérations dans les instances. 
Pour en revenir aux enjeux de l’eau, les différentes études prospectives à échéance 2050 nous prédisent de nombreux bouleversements. Nous avons tous pu constater qu’ils sont déjà en marche et qu’il est plus que l’heure d’agir pour l’eau et la transition écologique. 
 

Le Comité de bassin et son Président Alain Rousset ont confié à la commission Programme, dont j’assure la Présidence, un mandat en juillet dernier pour mettre en œuvre une réflexion qui permette d’aboutir à une trajectoire financière à la hauteur des enjeux pour le 12^e programme.  
Ce travail préparatoire nous a permis de proposer un projet de stratégie fiscale robuste et étayé à même de répondre aux besoins d'investissements et d’aménagements de notre bassin et de maintenir cadre et qualité de vie pour nos concitoyens. 
Cette stratégie, nous l’avons bâtie en étudiant les besoins concrets et les projets identifiés par les services de l’Agence. Nous avons veillé, dans une recherche constante d'équité, à ce que son coût soit soutenable et acceptable pour l’ensemble des usagers : industriels, agriculteurs, citoyens et collectivités locales… 
Loin du statu quo, notre rôle a été de construire le chemin praticable qui offre des perspectives et entraine le bassin sur la voie d’une véritable bifurcation écologique. Ce travail a abouti à l’adoption à une très large majorité de la stratégie fiscale du Comité de bassin le 11 octobre, ce qui va donner des moyens supplémentaires à hauteur de 100 millions d’euros par an pour agir  
Je suis très fier de cette réussite collective. 
 

Le bassin s’est mis sur les bons rails pour faire face au changement climatique, il revient aux acteurs de l’eau que sont les collectivités, les agriculteurs et les industriels d’identifier et de mener à terme les projets de transformation des territoires. La suite est à présent entre nos mains.