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Interview Franck Solacroup

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L’État, la Région Occitanie et l’agence de l’eau Adour-Garonne ont créé ensemble un groupement d’intérêt public (GIP) afin d’accélérer les processus de transition de l’agriculture en Occitanie.

Franck Solacroup, Directeur de la Délégation territoriale Garonne amont – Unités territoriales de Toulouse et de Rodez, agence de l’eau Adour-Garonne, répond à nos questions.

Franck Solacroup

Q : Pourquoi ce Groupement d’intérêt public a t-il été créé ?

Nous ne partons pas de rien puisque la création du GIP « Transitions » s’inscrit dans la continuité des activités menées depuis une dizaine d’années par la Plateforme Agroécologie, basée au lycée agricole d’Auzeville. Nous soutenons cette dernière depuis 2012 conscient qu’il faut accompagner l’agriculture qui est un élément majeur sur le bassin Adour-Garonne tant en termes d’occupation du territoire (et donc de structuration) et de poids économique mais aussi d’impacts qualitatifs et quantitatifs sur la ressource en eau.

Il était désormais nécessaire de créer une nouvelle structure (le GIP) répondant à l’évolution de la Plateforme compte-tenu de son rayonnement mais également afin de la sécuriser juridiquement et financièrement.

Q : Quels sont les objectifs de ce GIP « Transitions » ?

Il s’agit d’accélérer les différentes transitions agricoles en Occitanie en étant un catalyseur de projets en accompagnement des démarches d’agriculture durable, des acteurs et exploitants agricoles.
Le rôle de transfert de références techniques et d’innovations, que le GIP « Transitions » sera amené à jouer, est majeur pour la réussite de la transition agroécologique. C’est donc un véritable outil commun initié par l’Etat, la Région Occitanie et l’agence de l’eau pour soutenir l’action publique dans ces domaines.

Q : A qui s’adresse-t-il ?

Le GIP « Transitions » s’inscrira dans une gouvernance très ouverte et agira en partenariat avec une grande diversité de structures et d’acteurs, car la complexité des transitions à opérer et les défis qui doivent être relevés nécessitent d’agir collectivement pour faire émerger et diffuser des propositions éprouvées sur le terrain.

L’appui sera donc tourné tant vers des structures d’actions locales comme les collectivités mais aussi des acteurs économiques comme les coopératives ; il pourra, comme il le fait déjà aujourd’hui, accompagner des groupes d’agriculteurs et leurs conseillers pour aider à l’acquisition et à la maitrise de nouvelles pratiques et connaissances  (principes de l’agroécologie, préservation et couverture des sols, réduction des pesticides,…).

Q : Comment va-t-il se déployer ? Quelles actions sont prévues en 2022 ?

Ses méthodes de travail privilégieront l’implication des acteurs de terrain dans le déploiement de méthodes de travail fondées sur la co-expertise au service de grands enjeux de nos territoires : durabilité de l’agriculture, gestion de l’eau, réduction d’usage des produits phytosanitaires, adaptation au changement climatique, préservation de la biodiversité,… Ce besoin a été collectivement identifié par les décideurs du monde agricole, des filières et des opérateurs économiques agricoles.

 

Le GIP pourra être notamment mobilisé en appui à la maîtrise d’ouvrage dans le cadre des Projets de Territoires de Gestion de la Ressource en Eau (PTGE), tant sur la conception de démarches que sur des expertises techniques. Il pourra  également appuyer d’autres démarches territoriales telles que les Plans d’Action Territoriaux (PAT) qui permettent de reconquérir la qualité de l'eau potable.