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# 100 Les chiffres

n°100 - Janvier 2020

Biodiversité : la neutralité des cours d'eau, enjeu de préservation prioritaire

Trois des cinq nouveaux indicateurs retenus par l’Observatoire national de la biodiversité (ONB) pour évaluer l’état de la biodiversité sont liés à l’eau. Parmi eux, le degré de naturalité des cours d’eau (autrement dit, leur caractère sauvage et proche de l’état naturel) figure en bonne place parmi les 104 indicateurs chargés de mesurer la qualité de l’environnement en France.

8,4 % des cours d’eau à « forte naturalité »

L’ONB s’attache désormais à mesurer le nombre de cours d’eau naturels en France, sur lesquels l’homme n’a pas laissé d’empreinte (barrage, digue, abords bétonnés…). Suivant le décompte réalisé à partir de la base de données SYRAH-CE (SYstème Relationnel d’Audit de l’Hydromorphologie des Cours d’Eau), cela représente 18 300 km de longueur de cours d’eau totalement préservés, sur les 217 496 km de linéaires observés (dont 55 216 km en Adour-Garonne).
L’ONB, qui évoque un chiffre « stable », rappelle que « ces cours d’eau préservés, d’intérêt patrimonial, sont indispensables pour garantir la continuité écologique et conserver la richesse de la biodiversité qui y trouve refuge ».

Enrichir les données déjà disponibles

L’étude pour créer ce nouvel indicateur s’appuie notamment sur le travail déjà mené par le Cerema, autour du projet « Rivières sauvages ». Ce nouvel indicateur vient par ailleurs enrichir le jeu de données disponibles dans la rubrique « Biodiversité et milieux d’eau douce » , qui comprend des statistiques sur :

  • L’évolution de la pollution physico-chimique des cours d’eau en métropole,
  • La qualité écologique des eaux douces de surface,
  • La fragmentation des cours d’eau,
  • L’évolution de la pollution des eaux par les pesticides (en métropole et dans les DOM).