Transcription de la vidéo
SURVEILLER LA QUALITÉ DES EAUX GRÂCE À LA BIOSURVEILLANCE
Aujourd’hui, l’évaluation du risque associé à la présence de substances chimiques dans les milieux aquatiques s’appuie sur :
- Des prélèvements d’eau ponctuels,
- Et des analyses chimiques en laboratoire.
Les résultats sont comparés à des valeurs de référence environnementales.
Mais cette démarche montre ses limites !
D’abord certains pics de pollution peuvent échapper aux prélèvements ponctuels.
Pour des raisons économiques et techniques, il est également impossible de suivre tous les micropolluants (on estime qu’il en existe plus de 100 000 !).
Enfin, nous ne pouvons pas évaluer l’effet toxique des substances sur les organismes, ni prendre en compte leur effet combiné sur l’environnement.
Pour améliorer cette évaluation, les pratiques évoluent et peuvent dès à présent s’appuyer sur la biosurveillance.
Elle permet, même à des concentrations très faibles, d’évaluer la toxicité potentielle des micropolluants sur les organismes et leurs fonctions biologiques (reproduction, nutrition etc…).
Cette approche scientifique présente de nombreux avantages et permet notamment :
- De disposer d’une valeur intégrée sur une période donnée et ne pas rater d’éventuels pics de pollution,
- D’identifier les sources de pollution,
- D’identifier les polluants et mesurer leur impact réel sur les organismes vivants,
- Mais aussi d’évaluer l’efficacité des actions mises en place pour atteindre le bon état
Il subsiste cependant encore certains freins à l’utilisation de la biosurveillance en routine dans la surveillance des milieux :
- Le besoin de normalisation pour une intégration dans la réglementation,
- Le besoin d’harmonisation des référentiels d’interprétation des résultats (seuils et références) ,
- Et le manque de recherche et de développement pour proposer des panels de biosurveillance ciblés et adaptés aux besoins des gestionnaires pour maîtriser les dépenses.
Le vivant, une source d’informations précieuse au service de l’eau.